
Les petits résistants - En tête à tête avec notre co-fondatrice Julia
Entretien avec une personnalité qui fait bouger le monde. De quoi semer les graines de l’engagement et cultiver l’optimisme.
Dans ce numéro, je rencontre Julia Kagelmann, entrepreneure et maman engagée, elle vit comme tous les parents, l’Amour Tempête avec ses 3 jeunes enfants. Allemande expatriée en France, et écoptimiste de naissance, elle nous raconte son projet entrepreneurial, une gamme de soins pour les plus petits, pensée comme son monde rêvé : un joyeux foutoir naturel et minimaliste ! Entretien.
Julia naît en Allemagne, part faire ses études en Espagne, y rencontre un Français et atterrit à Paris pour devenir responsable partenariats et soutenir les projets culturels dans une grande maison de luxe : “C’était le job rêvé mais une fois arrivée là, c’était quoi la prochaine étape ?”. La fameuse crise de sens déclenchée par l’arrivée du dernier, à la faveur du COVID aussi, et surtout motivée par l’envie d’avoir de l’impact dans son travail. Les idées fusent (toujours teintées d’écologie) et une s’impose : celle de créer des produits de soin 0-3 ans, beaux, naturels et minimalistes. Julia s’étonne en effet de voir des gammes de produits à l’infini pour les 0-3 ans (eau micellaire, liniment, eau rafraîchissante, crème visage…) avec des listes d’ingrédients à rallonge “alors que les recommandations des autorités sanitaires sont d’appliquer le moins de produits possible sur la peau des tout petits”. Sa double culture lui fait réaliser l’absurdité de certaines habitudes de consommation ancrées en dépit du bon sens : “En arrivant en France, je constate que pour les parents le liniment est un incontournable, alors qu’en Allemagne ça n’existe même pas !” De quoi faire réfléchir sur la puissance du marketing des marques championnes pour créer des besoins… qui n’en sont pas.
Julia est de nature joyeuse et pas écoanxieuse. Évidemment, elle mange parfois des pizzas surgelées mais elle est plutôt du genre engagée. Et ça ne lui vient pas de nulle part : “Je suis très éco-consciente grâce à mon éducation. En Allemagne, on apprend le tri avant d’apprendre à marcher ! Alors quand je suis arrivée en France il y a 15 ans, il y a des choses qui m’ont surprise. La gourde par exemple. En Allemagne, et dès le plus jeune âge, tout le monde en a une. En France j’ai l’impression que c’est LA grande tendance depuis 5 ans…” Julia confesse que de l’autre côté du Rhin, elle n’a pas retrouvé ces valeurs écolo dans l’éducation portée aux petits Français : “C’est dommage, parce que quand on t’inculque les choses depuis tout petit alors on ne se pose plus de questions, ce ne sont pas des efforts et ce n’est pas vécu comme des sacrifices !”
Cette philosophie de la joie on la partage à fond chez Les petits résistants : “L’important est de partager du positif aux enfants. Par exemple pour la nourriture, leur montrer le vrai goût des choses et faire la cuisine avec eux, pour leur montrer que manger de saison, non ce n’est pas du sacrifice !” Avis aux adultes qui ne peuvent pas se passer de tartes aux fraises en hiver, un autre monde est possible. Essayez et faites passer le mot à vos enfants ! Cet entretien qui finit de nous convaincre que l’éducation est définitivement l'arme la plus puissante que l'on puisse utiliser pour changer le monde.
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